J’ai rencontré Djegui grâce à une amie commune. Entre nous, le courant est tout de suite bien passé. Elle m’a parlé de son envie, d’avoir des photos portraits d’elle, de bonne qualité, autre que réalisé avec le téléphone. Quelques mois plus tard, elle me contacte et elle prend rendez-vous pour réaliser une séance en après-midi, à son domicile.

Avec mon studio portable, je remplis mon coffre de voiture: trépieds photos, deux fonds photos ( un noir et un blanc), deux objectifs photos (un 35mm et un 85 mm en focale fixe), mes flashes portables et un parapluie photo, sans oublier les indispensables chargeurs.

Chaleureuse comme à son habitude, Djegui, m’invite dans son salon pour déposer toutes mes affaires. Elle me présente avec fiertés toutes ses robes traditionnelles maliennes, qu’elle porte pour chaque mariage ou autres événements familiaux. Un florilège de couleurs, de motifs, des matières comme la wax et le bazin qui en disent long sur la richesse de ses origines. Un vrai délice pour les yeux, moi qui connais peu le continent Africain.

Pendant qu’elle se prépare, j’installe tout mon matériel dans son salon. Je m’adapte à l’espace disponible, c’est ce qui rend chaque séance photo unique. Chaque lieu offre ses propres containtes et défis créatifs. Ici, mon objectif, c’est de mettre en valeur ma cliente et qu’elle se sente à l’aise dans ce nouvel environnement.

La séance débute entre rire et potins, avec une playlist aléatoire Spotify. Oui c’est important, car la musique permet de faire circuler de l’énergie. On varie les poses, je lui montre les photos au fur et à mesure, pour la rassurer. Je lui explique aussi, à quoi sert mon parapluie photo et les différentes spécificités que l’on peut retrouver en termes de lumière, un vrai échange sur mon métier de photographe.

Elle me confiera un peu plus tard qu’elle ne s’attendait pas que j’arrive avec pas mal de matériel pour notre séance. Je lui ai répondu en riant que je ne faisais jamais les choses à moitié !

J’ai donc choisi un fond blanc pour cette séance photo, je voulais mettre en avant le visage de Djegui, avec la lumière du parapluie argenté, j’ai voulu sublimer la couleur de sa peau et renforcer le contraste ombre-lumière. J’ai opté pour un objectif en 85mm, ça me permet de garder une bonne distance avec mon modèle, tout en capturant chaque détail. Avec cette focale, je suis persuadée de la mettre en valeur. Si l’espace avait été plus restreint, j’aurais choisi le 35mm.

J’avais envie de jouer avec la transparence de son foulard, voir ses mains, garder une expression naturelle, le regard lointain. Garder un espace où la lumière pouvait révéler sa beauté. J’aime avoir en tête les peintures flamandes, cette lumière qui raconte une histoire et donne vie aux portraits. Rembrandt est une source d’inspiration tout comme les photographies du journal Libération.

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La magie d’une séance photo portrait en studio